Guest User
May 10, 2025
Au détour du chemin qui a pris le nom de Stevenson, dominant la vallée balbutiante du Lot, vous attend peut-être un chalet que la chaleur ne semble jamais lâcher. Vous serez certainement toujours les bienvenus aux Chalets du Goulet, où Sandrine vous concoctera un plat que vous détestiez sans doute enfant, une salade de lentilles ou du chou-fleur cru. Et la magie inattendue s’opérera, les lentilles mouillées d’une sauce mystérieuse, de lard, d’oignons émincés et d’herbes bienfaisantes vous transporteront au cœur des bois et de leurs légendes. Le chou-fleur revisité en taboulé lozérien conviera vos papilles de surprise en surprise vers un palais royal. Laurent, avec la dévotion des récents convertis, fera rouler son accent franc-comtois vers les histoires de sorciers et sourciers du pays gévaudan, le cœur ouvert au visiteur, le rire toujours à portée de main. La table est grande, ouverte, accessible, délicieuse. On sort grandi de ces chalets, mais un peu groggy de devoir les quitter, toujours un peu trop tôt, avec des promesses d’au revoir. Et si comme moi, vous avez le bonheur d’y revenir quelques années plus tard, vous éprouverez le plaisir d’y retrouver les hôtes comme au jour d’avant. Ils feront la grâce de se souvenir de vous, sans rien connaître de votre vie sociale, mais riches des histoires partagées lors du précédent voyage. Laurent et Sandrine aiment recevoir ; le temps d’un instant, le temps d’un moment heureux passé ensemble, ils aiment leurs hôtes. Et cela se voit.
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